SEP : devenez expert sur le congé proche aidant

Le con­gé proche aidant béné­fi­cie à un mem­bre de la famille ou de l’entourage d’un patient souf­frant d’une perte d’autonomie au quo­ti­di­en. Cer­tains en ont besoin dans le cadre de la sclérose en plaques (SEP) de leur enfant, leur conjoint(e), leur frère, sœur ou leur ami(e). Con­di­tions d’accès, durée, démarch­es : faisons le tour de la question.

En France, on compte env­i­ron 11 mil­lions d’aidants[1]. Près de la moitié (47%)[2] rap­porte un impact sur leur vie pro­fes­sion­nelle. Pré­cisé­ment, un aidant act­if pose 16 jours sup­plé­men­taires d’arrêt de tra­vail par an, com­paré à ses col­lègues non-aidants. Et l’impact sur la san­té est loin, très loin, d’être anodin : le manque de som­meil, la fatigue physique, la baisse du moral et de la qual­ité de la vie sociale sont sou­vent pal­pa­bles. Autres points, 48% des aidants déclar­ent une mal­adie chronique. Et 65% d’entre eux sont exposés à un sur-risque de mor­tal­ité dans les 3 années suiv­ant le sou­tien de leur proche en tant qu’aidant.

Autant de raisons pour lesquelles l’aidant a tout intérêt de prof­iter du con­gé proche aidant. Un dis­posi­tif inté­gré dans le cadre de la loi d’adaptation de la société au vieil­lisse­ment[3]. En vigueur depuis le 1er jan­vi­er 2016, cette dernière est con­nue pour acter, définir et recon­naître ce statut. Le principe de ce con­gé proche aidant ? Sus­pendre son con­trat de tra­vail pour s’occuper d’un proche en sit­u­a­tion de hand­i­cap ou faisant l’objet d’une perte d’autonomie par­ti­c­ulière­ment grave.

3 mois renouvelables non rémunérés

Les per­son­nes de la famille mais aus­si celles entre­tenant un lien étroit et sta­ble peu­vent béné­fici­er du con­gé proche aidant. Pour y avoir le droit, vous devez avoir plus de 2 ans d’ancienneté dans votre entre­prise. Ce con­gé peut dur­er 3 mois et peut être renou­velé sans dépass­er une total­ité d’une année sur toute la car­rière. A not­er que ce con­gé n’est ni rémunéré par l’employeur ni cou­vert par la Sécu­rité sociale. 

Détail et non des moin­dres, il est pos­si­ble de pren­dre ce con­gé sous la forme d’un temps par­tiel, de frac­tion­ner ce con­gé, si tant est que vous prévenez votre hiérar­chie dans un délai de 48 heures. Enfin, si jamais la san­té de votre proche viendrait à se dégrad­er rapi­de­ment, vous n’avez pas besoin de prévenir vos supérieurs pour béné­fici­er du con­gé proche aidant.

A not­er : votre employeur n’a pas le droit de refuser ou de décaler votre con­gé proche aidant.

Pallier la fatigue et les troubles de concentration

La présence et l’accompagnement de l’aidant peu­vent vite devenir indis­pens­ables dans la vie de tous les jours pour un patient atteint d’une sclérose en plaques. En fonc­tion du degré de perte d’autonomie de votre proche (selon la douleur, la fatigue, l’isolement sociale, la dif­fi­culté à s’organiser dans les tâch­es quo­ti­di­ennes), le rôle de l’aidant pour­ra avoir plusieurs facettes.

Pour aller plus loin :

Sources :


[1] Ipsos.com. La sit­u­a­tion des aidants en 2020 : enquête nationale Ipsos-Macif. Con­sulté le 20 sep­tem­bre 2021. Disponible : https://www.ipsos.com/fr-fr/la-situation-des-aidants-en-2020-enquete-nationale-ipsos-macif

[2] www.essentiel-autonomie.com. La sit­u­a­tion des aidants en France. Con­sulté le 20 sep­tem­bre 2021. Disponible : https://www.essentiel-autonomie.com/etudes-infographies/situation-aidants-france

[3] www.legifrance.gouv.fr. LOI n° 2015–1776 du 28 décem­bre 2015 rel­a­tive à l’adap­ta­tion de la société au vieil­lisse­ment. Con­sulté le 20 sep­tem­bre 2021. Disponible : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000031700731/


Crédit pho­to : Evellean/shutterstock.com

M‑FR-00005164 ‑1.0 — Établi en sep­tem­bre 2021 

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