Roche et ses partenaires lancent le projet Ambition Autonomie

Des pro­grès impor­tants ont été accom­plis ces dernières décen­nies dans la recherche et la lutte con­tre la Sclérose en plaques (SEP). Néan­moins, des lim­ites sub­sis­tent dans l’évaluation de la vie avec la mal­adie, ce qui en impacte la prise en charge. C’est pourquoi Roche et ses parte­naires lan­cent le pro­jet Ambi­tion Autonomie.

Préserver l’autonomie des patients comme objectif dans la prise en charge

Chez un cer­tain nom­bre de patients atteints de sclérose en plaques, il peut exis­ter une dis­cor­dance entre les analy­ses clin­iques ou radi­ologiques et le réel vécu de la mal­adie. En effet, même si un nom­bre impor­tant de patients diag­nos­tiqués avec une forme récur­rente de sclérose en plaques (SEP) sat­is­font le critère du « No Evi­dence of Dis­ease Activ­i­ty » (NEDA), il est com­mun de les voir sig­naler l’apparition, la per­sis­tance ou l’aggravation de symp­tômes neu­rologiques¹. Ces derniers peu­vent être var­iés et impacter lour­de­ment le quo­ti­di­en : fatigue, ralen­tisse­ment cog­ni­tif, dys­fonc­tion sex­uelle, prob­lèmes d’équilibre, etc.

C’est dép­ri­mant lorsque votre équipe de soins vous informe qu’aucune nou­velle lésion sig­ni­fie que vous vous portez bien.

Témoignage d’un patient atteint de SEP

Si l’autonomie se définit aujourd’hui comme la capac­ité de déci­sion que pos­sède un indi­vidu dans les choix qui s’imposent à lui, Roche est con­va­in­cu de l’importance d’intégrer à cette notion la capac­ité d’action. C’est pour cela que sa déf­i­ni­tion de l’autonomie est plus large et prend en compte divers paramètres tels que les pro­priétés indi­vidu­elles, sociales et environnementales.

L’autonomie, c’est en tant qu’individu, être en mesure d’accomplir les rôles les plus impor­tants pour soi-même, que l’on soit aidé ou non.

Un objec­tif dès lors : mesur­er l’autonomie des indi­vidus afin d’objectiver, au-delà des signes clin­iques, le main­tien de leurs capac­ités d’action dans leurs dif­férentes sphères de vie.

Co-construire une échelle d’autonomie, première étape pour concrétiser ce changement de paradigme

Éla­bor­er un lan­gage com­mun pour objec­tiv­er l’autonomie des patients est pri­mor­dial. C’est pourquoi la co-con­struc­tion d’une échelle d’autonomie des­tinée à mesur­er fidèle­ment le vécu de la mal­adie des patients s’est imposée à Roche et ses parte­naires. Son objec­tif : per­me­t­tre un ajuste­ment plus fin de la prise en charge pro­posée et con­duire à des pris­es de déci­sions visant au main­tien des capac­ités d’actions des patients.

C’est ain­si qu’un comité pluridis­ci­plinaire a été mis en place, réu­nis­sant dif­férents acteurs de la prise en charge de la SEP : neu­ro­logues, patient-expert, infir­mière, médecin spé­cial­iste en médecine physique et réadaptation.

Ensem­ble, ils con­tribuent au développe­ment d’un ques­tion­naire cou­vrant de nom­breuses thé­ma­tiques : activ­ités socio-pro­fes­sion­nelles, sou­tien de son entourage, loisirs et vie asso­cia­tive, prise en compte par son équipe soignante, etc. L’objectif est d’avoir une vision exhaus­tive de l’impact de la SEP dans le quo­ti­di­en des patients.

Se voulant tou­jours plus proche du ressen­ti des patients, cet out­il a été con­stru­it à par­tir de témoignages de plus de 30 patients et pro­fes­sion­nels de san­té. Une pre­mière étude a été réal­isée auprès de plus de 650 patients afin de valid­er le mod­èle et de réduire le nom­bre de ques­tions, ces patients étaient représen­tat­ifs de la pop­u­la­tion générale atteinte de sclérose en plaques. Grâce aux répons­es des par­tic­i­pants, le ques­tion­naire est passé de 131 ques­tions divisées en 13 dimen­sions sociales à 36 ques­tions et 10 dimen­sions sociales.

Dans le cadre d’une sec­onde étude, cet out­il va à présent être testé dans le cadre de con­sul­ta­tions entre pro­fes­sion­nels de san­té et patients, afin d’en valid­er les pro­priétés psychométriques.


Découvrez le comité scientifique

  • Dr Mikael Cohen, Neu­ro­logue, CHU de Nice ;
  • Dr Cécile Donzé, Spé­cial­iste en Médecine physique et de réadap­ta­tion, GHICL ;
  • Dr Claude Mekies, Neu­ro­logue, Ram­say Clin­ique des Cèdres ;
  • Cather­ine Mouza­wak, Cadre de san­té, Réseau Synapse ;
  • Géraud Pail­lot, Patient expert, Prési­dent Asso­ci­a­tion Aven­ture Hustive ;
  • Pr Patrick Ver­m­er­sch, Neu­ro­logue, CHU de Lille.

Découvrez les partenaires et associations engagés dans cette initiative

  • Unknowns ;
  • MoiPa­tient ;
  • SEP’Avenir ;
  • Notre Sclérose ;
  • APF France handicap ;
  • SEP Rhône Alpes Dauphiné ;
  • LFSEP ;
  • Aven­ture Hustive.

Webinaire — Construire des solutions innovantes avec les patients : retour d’expérience sur la SEP

Le 30 jan­vi­er 2024 a eu lieu le sec­ond webi­naire sur le pro­jet de Patient Report­ed Out­come (PRO).

L’ob­jec­tif de ce pro­jet est d’é­val­uer l’au­tonomie et de ren­forcer le dia­logue entre les pro­fes­sion­nels de san­té et les patients atteints de sclérose en plaques.

Les mem­bres du comité sci­en­tifique se sont réu­nis pour nous en parler :

  • Géraud Pail­lot (Patient expert) ;
  • Dr Cécile Donze (Médecin Physique et de Réadaptation) ;
  • Dr Claude Mekies (Neu­ro­logue) ;
  • Pr Patrick Ver­m­er­sch (Neu­ro­logue) ;
  • Cather­ine Mouza­wak (Cadre de santé).

Pour en savoir plus sur le pro­jet ambi­tion autonomie, vision­nez le replay du webinar :


Sources

  1. Hol­len­bach J.A., Bove R., Kirk­ish G. et al. Silent Pro­gres­sion in Dis­ease Activity–Free Relaps­ing Mul­ti­ple Scle­ro­sis. Annals of Neu­rol­o­gy (2019) 85:5 (653–666). Date of Pub­li­ca­tion: 1 May 2019.

M‑FR-00012719–1.0 — Établi en jan­vi­er 2025