SEP et nature hyperactive : des solutions pour gérer votre énergie

SEP et hyperactivité

La SEP reste sou­vent asso­ciée à la fatigue, aux trou­bles moteurs et cog­ni­tifs. Pour autant, cette mal­adie peut très bien se déclar­er chez un patient ayant une nature hyper­ac­tive. Au quo­ti­di­en, com­ment gér­er les fluc­tu­a­tions d’énergie, de capac­ités de con­cen­tra­tion et les trou­bles de l’humeur ? 

Chaque organ­isme réag­it de façon sin­gulière face à la sclérose en plaques (SEP), en fonc­tion de la forme* de la mal­adie et de son évo­lu­tion dans le temps1. Et comme tout un cha­cun, votre tonus peut vari­er au fil des mat­inées, des après-midis, des soirées, des journées et des semaines. 

Si vous étiez de nature hyper­ac­tive avant que le diag­nos­tic de la SEP ne soit posé, vous con­nais­sez bien l’impact de ces fluc­tu­a­tions de tonus au jour le jour. Sans compter que l’hyperactivité** peut aus­si déclencher une ten­dance à l’impulsivité, aux dif­fi­cultés de con­cen­tra­tion et de mémori­sa­tion et aux trou­bles de l’humeur. Autant de symp­tômes qui peu­vent se mélanger avec ceux de la SEP. A not­er qu’une nature hyper­ac­tive est à dis­tinguer du trou­ble de l’attention avec ou sans hyper­ac­tiv­ité (TDAH). Ce trou­ble neu­rodéveloppe­men­tal car­ac­térisé par un déficit d’attention, une impul­siv­ité et une hyper­ac­tiv­ité2 qui peut, dans cer­tains cas et à des inten­sités vari­ables, être asso­cié à des trou­bles de l’anxiété, des phas­es bipo­laires, un sur-risque de dépres­sion et/ou de tox­i­co­manie3.

Ecouter son corps

Au quo­ti­di­en, com­ment gér­er au mieux cette bonne dose d’énergie et ces petits aléas ?

  • Restez à l’écoute de ce que vous dit votre organ­isme : le corps a le pou­voir de par­ler pour ce que l’on ne souhaite pas tou­jours voir en face : une chute de ten­sion, une perte de cheveux, un mal de dos, de ven­tre ou de dents quand l’on ne se ménage pas suff­isam­ment, que l’on est stressé(e) en sont quelques exem­ples. A l’inverse, une sen­sa­tion de détente totale, nerveuse comme mus­cu­laire, des pieds à la tête, un élan pour telle ou telle activ­ité, une envie de bouger, d’aller de l’a­vant, va traduire un bon équili­bre. Réa­gir chaque heure, chaque jour en fonc­tion de ce que vous dit votre organ­isme reste la clé pour être en phase avec votre tonus, votre fatigue ou votre humeur du moment ;
  • Essayez autant que pos­si­ble de ter­min­er toute tâche com­mencée : avancez à votre rythme dans les petites tâch­es du quo­ti­di­en et plus générale­ment les mis­sions de votre « to do list » pour libér­er votre esprit et alléger votre charge mentale ;
  • Alternez entre des phas­es dynamiques et des temps calmes : vous lim­itez ain­si le risque de vous éparpiller entre dif­férentes activ­ités. N’hésitez pas à prof­iter à 100% de vos moments énergiques pour faire du sport, sor­tir, voir vos amis, tout en assumant les journées de plus petite forme qui appel­lent le repos ;
  • Pra­tiquez un sport qui vous défoule et une activ­ité type détente ou relax­ation** : sur le plan physique comme psy­chique, vous déchargez tout votre poten­tiel mus­cu­laire et nerveux, et emma­gasin­er toute la sérénité néces­saire pour dimin­uer l’agitation intérieure, tout comme le débit de pen­sées ou de paroles par­fois accen­tué chez les per­son­nes à ten­dance hyper­ac­tive3 ;

En appli­quant ces petits con­seils, vous met­tez tout de votre côté pour libér­er votre corps et votre esprit : un pas en avant vers une aide à l’organisation du quo­ti­di­en. Vous serez égale­ment plus apaisé(e), un bon point pour pren­dre des déci­sions, avoir con­fi­ance en vous et voire vos humeurs se réguler : autant de ressen­tis typ­iques chez les hyper­ac­t­ifs et sou­vent présents à dif­férents degrés chez les patients diag­nos­tiqués pour une SEP.

* la forme la plus fréquente de la SEP est dite rémit­tente. Son évo­lu­tion se traduit par des phas­es de poussées. La forme plus rare, dite pro­gres­sive d’emblée, survient en majorité après 40 ans, et cor­re­spond à une aggra­va­tion con­tin­ue des symp­tômes sans phase de poussée1

** yoga4, médi­ta­tion5, sophrolo­gie, acupunc­ture, hypnose

Sources :

 1 Inserm.fr. Sclérose en plaques (SEP). Une recherche active pour amélior­er la prise en charge des patients. Con­sulté en juil­let 2022. Disponible : https://www.inserm.fr/dossier/sclerose-en-plaques-sep/

2 tdah-france.fr. L’adulte TDAH — déf­i­ni­tion du TDAH et épidémi­olo­gie de l’adulte. Con­sulté en juil­let 2022. Disponible : https://www.tdah-france.fr/-L-adulte-.html

3 www.coulditbeadhd.ca. Ce que vous devez savoir à pro­pos du TDAH chez l’adulte. Con­sulté en juil­let 2022. Disponible : https://www.coulditbeadhd.ca/fr/labc-du-tdah-chez-ladulte/fr#:~:text=Le%20TDAH%20chez%20l’adulte%20est%20un%20trouble%20bien%20r%C3%A9el&text=Il%20s’agit%20d’une,respect%20ou%20%C3%A0%20%C3%AAtre%20n%C3%A9gligent.

 4 Nation­al Mul­ti­ple Scle­ro­sis Soci­ety. Yoga and MS. Con­sulté en juil­let 2022. Disponible : https://www.nationalmssociety.org/Living-Well-With-MS/Diet-Exercise-Healthy-Behaviors/Exercise/Yoga

5  http://www.sclerose-en-plaques.apf.asso.fr/. État cog­ni­tif et émo­tion­nel dans la SEP rémit­tente : intérêt de la médi­ta­tion pleine con­science. Con­sulté en juil­let 2022. Disponible : http://www.sclerose-en-plaques.apf.asso.fr/spip.php?article1875

M‑FR-00008134–1.0 — Établi en févri­er 2023