Par habitude, nous parlons le plus souvent de la sclérose en plaques. En réalité, il serait plus exact d’aborder les scléroses en plaques. En effet, même si biologiquement, la maladie reste la même, il existe différentes formes cliniques de scléroses en plaques. Qui sont-elles et comment peut-on définir l’évolution de chaque sclérose en plaques ? Retrouvez toutes les explications dans notre article.
SEP progressive, SEP à évolution lente ou rapide… Quelles sont les différentes formes existantes de la maladie ?
La sclérose en plaques de forme récurrente-rémittente (SEP-RR)
C’est la forme de sclérose en plaques la plus fréquente (environ 85 % des cas)1. Cette dernière se manifeste par l’apparition soudaine d’un ou de plusieurs symptômes (ce que l’on appelle la SEP évolutive par poussées) comme des engourdissements, des troubles de la vision, des problèmes intestinaux, de la vessie, ou des épisodes de fatigue. Entre chaque poussée, sont observées des périodes de rétablissement, de rémission plus ou moins longues, durant lesquelles les symptômes disparaissent totalement ou partiellement2.
La sclérose en plaques de forme récurrente-rémittente présente une évolution sur plusieurs années, avec une fréquence de poussées variable selon les patients2.
La sclérose en plaques de forme secondairement progressive
Les personnes atteintes d’une sclérose en plaques récurrente-rémittente peuvent, 5 à 20 ans après l’apparition de la maladie, évoluer en SEP secondairement progressive2,3. Quelques explications : lorsque les poussées deviennent plus rares ou disparaissent après un certain temps, la forme secondairement progressive peut apparaître2. Comment la reconnaître ? Cette forme de sclérose en plaques peut amener chez la personne atteinte de nouveaux signes cliniques comme l’apparition (ou l’aggravation) de troubles de la marche, de l’équilibre, une faiblesse musculaire, des troubles sensitifs, cognitifs ou visuels4.
Le diagnostic de cette forme de sclérose en plaques prend, le plus souvent, environ 3 ans5. Il est essentiel, dès l’évolution des symptômes, de le signaler à son médecin pour adapter la prise en charge à cette nouvelle forme de sclérose en plaques.
La sclérose en plaques primaire progressive (SEP-PP)
Diagnostiquée chez environ 15 % des personnes atteintes de sclérose en plaques, l’âge moyen du diagnostic de SEP-PP est entre 40 et 50 ans1,2. Cette SEP est à évolution lente, avec une aggravation régulière des symptômes neurologiques, le plus souvent sans période de poussée ni de rémission2.
La SEP : évolution liée à l’âge
La sclérose en plaques peut également évoluer selon l’âge de la personne touchée. Par exemple, il peut être remarqué une diminution de la sévérité de la maladie à partir de 60 ans. En effet, à cet âge, les réactions auto-immunes sont moins efficaces, moins actives, entraînant notamment une réduction des poussées6.
En parallèle des traitements, sont également conseillées diverses activités de bien-être et de confort au quotidien comme l’activité physique, la rééducation, le soutien psychologique, l’aide sociale… N’hésitez pas à demander conseil à votre professionnel de santé !
Sources
- https://www.nationalmssociety.org/What-is-MS/Types-of-MS consulté le 07.12.2023
- https://www.vivre-avec-ma-sclerose-en-plaques.fr/comprendre/comprendre-ma-sep-et-les-poussees/ consulté le 07.12.2023
- https://www.notresclerose.org/la-sclerose-en-plaques/formes-et-evolution consulté le 07.12.2023
- https://www.edimark.fr/revues/la-lettre-du-neurologue/n‑4-avril-2020/sclerose-en-plaques-secondairement-progressive-les-temps-changent consulté le 07.12.2023
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31363847/ consulté le 07.12.2023
- https://institutducerveau-icm.org/fr/actualite/vieillir-sclerose-plaques/ consulté le 07.12.2023
M‑FR-00008168–1.0 — Établi en février 2024