A l’annonce du diagnostic, pas toujours facile de gérer ses émotions ni d’y voir clair dans ce que peut générer une sclérose en plaques (SEP) comme changement dans la vie de tous les jours. Recentrage des priorités, tri dans les relations, positivité à toute épreuve : nombreux sont les patients qui trouvent un nouvel élan sur le chemin de l’acceptation. Aujourd’hui, Sarah nous livre son secret : vivre ses passions.
Alors que les sphères motrice, sensitive, cognitive, visuelle, sphinctérienne et/ou psychique1 peuvent être impactées dans le cadre d’une sclérose en plaques (SEP) les patients ont à mobiliser tout un ensemble de ressources pour accepter les changements du quotidien. « La SEP peut générer des situations d’invalidité, mais elle peut aussi rapidement devenir un moteur », témoigne Sarah, diagnostiquée en 2020. Quelles ont alors été les différents points permettant de faire avec la maladie ?
Apprendre à composer avec les hauts et les bas
« Sur le coup, j’ai pris une grosse gifle quand on m’a dit que j’avais une SEP, parce que personne ne m’en avait parlé malgré des symptômes évocateurs, parce que l’on est jamais préparé à ce genre de nouvelles. » Mais Sarah ne s’est pas arrêtée sur ce point. Quelques semaines après la pose du diagnostic, la jeune femme de 31 ans a tout fait pour verbaliser au minimum la gêne liée à ses symptômes. « Qu’il s’agisse d’un coup de mou ou de la SEP en elle-même, j’ai décidé de ne pas me plaindre, de rester dans une spirale positive, pour faire en sorte que la maladie ne prenne pas le pas. »
Bien s’entourer
« Mes parents ont eu du mal à accepter la maladie au début, les échanges n’étaient pas faciles mais tout est rentré dans l’ordre naturellement. J’ai appris à me protéger des phrases stressantes, à ne pas me laisser freiner par les autres, à couper mes relations avec des anciennes connaissances qui avaient un regard négatif sur la SEP. Au quotidien, je me suis entourée des bonnes personnes. Le rôle de mes proches, de mes frères comme de mes sœurs surtout, a été très important pour que je puisse partager tous mes ressentis sans retenue, pour rester entourée de bonnes ondes ». Objectif : ne pas faire de la SEP un ennemi silencieux qui isole.
Bouger, agir, entreprendre
Dès que Sarah a appris sa maladie, une évidence a fait surface : ne pas se laisser aller dans l’inertie. « A l’annonce du diagnostic, je me suis promise de rester active », sans s’épuiser mais en faisant en sorte de s’ouvrir à une nouvelle dynamique. « De mon point de vue, on peut continuer à avoir une vie normale, ou presque, avec une SEP. Je me suis donnée du temps pour continuer la couture et le piano. Dans mon ancienne équipe, j’avais pris la liberté de poser un mi-temps thérapeutique, je viens de changer de travail, avec mon conjoint on est train d’acheter une maison dans laquelle je vais bricoler », s’exprime la jeune femme qui n’a pas hésité à enfiler son bleu de travail quelques semaines après le début des traitements pour réparer son camping-car. « Je suis fan de voyage et de mécanique mais jusqu’ici je n’avais jamais pris l’initiative de vivre mes passions. Chaque matin je me levais avec cet objectif de réparation. »
En quelques mois, le véhicule était prêt. A la clé : un sentiment de fierté qui permet de se sentir plus forte que la maladie, à l’accepter encore plus chaque jour. Et de prendre la route cet été en parfaite autonomie vers la Bretagne et la Croatie ! « La SEP a catalysé toute mon énergie, sans elle, je n’en serai pas là ! »
Sources :
- Interview de Sarah, patiente atteinte d’une sclérose en plaques, le 10 mai 2022
[1] Inserm. Sclérose en plaques (SEP). Une recherche active pour améliorer la prise en charge des patients. Consulté en juin 2022. Disponible : https://www.inserm.fr/dossier/sclerose-en-plaques-sep/
M‑FR-00006917–1.0 — Établi en juin 2022
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Lavarande
29/07/2022Très joli témoignage ! Diagnostiquée en 2019, en plus de l'équitation, nous partons en van aménagé avec mon mari en vacances ! Je me retrouve dans ce témoignage, à nous la liberté !
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29/07/2022J’ai une sep depuis l’age de 28 ans et maintenant j’ai 60 ans il faut vivre normalement avec des hauts et des bas . Être bien entouré, quand on est fatiguée se reposer ,
Dodo
07/08/2023Je viens de terminer un road trip Australien en 4x4 aménagé, 35 milles km, 8 mois de nature Australienne, et la sep primaire progressive à 61 ans 🤗🚍🇦🇺