Vagabonds de Bourgogne : Tom et Nicolas partent à la rencontre de l’inconnu

Ran­don­née à pied, autostop, déje­uners et dîn­ers avec de par­faits incon­nus, frap­per à la porte des habi­tants du coin pour se faire héberg­er : tel était le défi de Nico­las et son filleul Tom, mi-juil­let 2021. Les objec­tifs de cette aven­ture bap­tisée « Des­ti­na­tion Espelette pour pimenter nos vies » : sor­tir de leur zone de con­fort, dépass­er leurs lim­ites et faire des ren­con­tres enrichissantes.


Plus de fil­tres, et un cer­tain manque de l’improvisation, voilà ce que ressen­tent Tom et Nico­las depuis leur périple réal­isé du 8 au 17 juil­let. Pen­dant dix jours, le par­rain (atteint d’une sclérose en plaques) et son filleul, rassem­blés dans l’équipe des Vagabonds de Bour­gogne, ont par­cou­ru 835 km entre Mont Saint Sulpice (Yonne, Bour­gogne) et Espelette. À pied et en autostop, avec une seule idée en tête : se débrouiller chaque jour pour déje­uner en com­pag­nie d’inconnus, trou­ver un endroit chez l’habitant afin de dîn­er, dormir chez eux et surtout échang­er. Cette expéri­ence leur a demandé d’aller au-devant des dis­cus­sions, pour une chose très sim­ple, s’abriter et pass­er du temps avec eux. Résul­tat, « aujourd’hui je n’ai plus aucune bar­rière pour abor­der les gens dans la rue, tout est très flu­ide, très sim­ple » sourit Tom. « De mon côté, je me suis ren­du compte que le con­fort de chez moi n’é­tait peut-être pas si con­fort­able, telle­ment je me suis sen­ti bien, vivant, dans cette recherche quo­ti­di­enne d’un endroit où se loger », explique Nicolas.

Aller de l’avant

Et de jour en jour les ren­con­tres se suiv­ent mais ne se ressem­blent pas, l’humanité au cœur du par­cours ! « Chaque matin, nous nous sen­tions un peu tristes de quit­ter les per­son­nes chez qui nous étions », témoignent les deux com­pères. En se con­tentant des essen­tiels, les liens se tis­sent vite. Mais chaque ren­con­tre des midis et surtout du soir était si sur­prenante, toute aus­si atyp­ique ou du moins imprévue les unes que les autres, que Nico­las et Tom ne sont pas restés mélan­col­iques bien longtemps ! « Sim­ple­ment, depuis notre retour, nous avons dans la tête énor­mé­ment de moments pré­cieux. »

Pour Nico­las, cette façon d’aller de l’avant a per­mis de met­tre la SEP en mou­ve­ment, de décrocher du côté sta­tique de la mal­adie chronique. « Ce n’était pas un sujet au cours du périple, j’avais un traite­ment à pren­dre et par­fois j’en par­lais naturelle­ment aux hôtes, par­fois absol­u­ment pas. » En revanche, une belle croisée entre la mal­adie et l’aventure s’est invitée dans le pro­gramme. « Un soir, une dame n’a pas pu nous accueil­lir car son mari était malade. Le soir même, elle nous a recon­tac­té sur Insta­gram pour s’assurer que nous avions trou­vé un loge­ment. Le lende­main, nous sommes allés boire un café chez elle et nous avons appris que son mari avait pré­cisé­ment une SEP. J’ai lui ai donc fait part de ma SEP aus­si. Au cours de la dis­cus­sion, c’était comme si elle réal­i­sait qu’il était pos­si­ble d’oser des choses même malade. » Surtout que sans la mal­adie, l’énergie pour aller de l’avant serait finale­ment moindre.

Des surprises et des larmes

Un autre moment atyp­ique du voy­age ? « La ren­con­tre com­plète­ment improb­a­ble avec le dernier sur­vivant d’Oradour-sur-Glane âgé de 95 ans », se remé­morent Tom et Nico­las. Mais aus­si une belle par­en­thèse en forme de larmes et de pléni­tude pour Nico­las, sur la ligne d’arrivée à Espelette : les émo­tions accu­mulées au fil du périple sont toutes ressor­ties d’un coup. « J’étais éprou­vé, heureux ! », racon­te-t-il. « Moi j’étais entre Nico­las en larmes et mes par­ents qui pleu­raient aus­si d’émotions au télé­phone ! », sourit Tom. Dernier instant fort : « une fois arrivés à Espelette, on nous a offert du piment, des per­son­nes qui avaient com­pris que l’on aimait relever la saveur de la vie ! »


Source :

  • Inter­view de Nico­las et Tom, le 3 août 2021

M‑FR-00004933–1.0 — Établi en août 2021

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4 commentaires
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Anne Bénéjean

30/08/2021

J’aimerais bien faire la même chose ,(sep aussi) mais ça me semble moins facile pour une ( des ) femme… qu’elle belle expérience !

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Celia

31/08/2021

Bravo

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Marino

31/08/2021

Super ma fille a la sep depuis 20ans je vais lui montrer votre reportage

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Mourad

05/09/2021

Je m'appelle Mourad , envoyé moi vos coordonnées pour discuter ,car je suis atin de sep depuis 12 ans Sava nous faire que du bien.

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